Le folk apatride d'Emilie Satt, sans frontières ni clichés

Allez, une fois n'est pas coutume, Kadjactance vient nourrir un buzz, car il est mérité, çui-là. La Niçoise Emilie Satt ( <== @MySpace), 24 ans, prépare actuellement son premier album et nous offre dans cette attente le joli clip de Childishness, un titre extrait de son EP initial - sobrement intitulé 01 - paru en mars dernier et exclusivement dispo en téléchargement.
Emilie Satt - Childishness (official)
Mieux encore - dans le sens où on dépasse le simple cadre de l'illustration - cette captation live acoustique (mais tout le registre d'Emilie est dépouillé, en fait - et notamment sa reprise laidback du classique d'AC/DC, Highway to hell, qui a séduit même les plus intégristes et dogmatiques fans du groupe australien, c'est dire

Emilie Satt - You blow my mind (live @ Europe1)
Désormais Parisienne, Emilie Satt - que l'on découvrait aux choeurs auprès de Oxmo Puccino et Benjamin Siksou dans ce petit bijou composite (cet exquis châssis mélodique, discrètement sussuré derrière le flow d'Oxmo, c'est bien elle


Enfin, je vous invite à découvrir cette charmante interview réalisée par Eric Jean-Jean, un sympathique document qui témoigne de la modestie de la miss, qui ne cache pas n'avoir été initiée au folk - contre toute attente - que très récemment, par ses musiciens, elle qui cultivait jusqu'alors plutôt des amours musicales dans les registres jazz et chanson française (l'entendre évoquer sa passion pour Boby Lapointe m'a ainsi agréablement surpris - et séduit. Non pas que je sois moi-même amateur de l'univers truculent et tarabiscoté de Boby, mais bon sang cela change des sempiternelles références à Nick Drake, Bob Dylan, Neil Young, Joni Mitchell, Leonard Cohen, Tim (voire Jeff) Buckley ou encore Françoise Hardy (pour les folkeuses hexagonales) qui sont le lot des interviews interchangeables de la nouvelle générations folk, qui manifeste ainsi certes un goût sûr, mais plutôt consensuel, comme si il fallait nécessairement venir de là - avoir épuisé Harvest, ou encore vouer un culte à Karen Dalton (qui le mériterait d'ailleurs, mais ce n'est pas la question !

Un PodCast assez bref mais savoureux, à déguster ici :


PS: pour info, Emilie Satt sera en concert à La Batterie (78) dans le cadre de l’évènement concerts de Télérama « 96 heures de musique »
